4 avr. 2011

Sauvons le cinéma et aidons Snyder à réaliser un vrai film!

Aaaah mes petits canards, vous le savez, il n'y a pas que Mike Patton et Deftones dans ma vie.
Bon quand même un peu
Mais il y a UN TRUC qui me fait graou graou dans ma tête et qui énerve encore plus les gens quand j'en parle.
Et c'est le CINÉMA!
Nan mais c'est vrai: les acteurs, les réalisateurs, les maisons de production, les directeurs de la photographie, les monteurs, les scénaristes, les costumiers, les coiffeurs et même les gaffers et les key boys (si si ça existe vous n'avez qu'à regarder les génériques de fin jusqu'au bout bande fainéants).. Tous, je dis bien TOUS ont grave la classe et méritent un autel et des sacrifices de vierges à leur nom.

Bon certes il y en a certains qui méritent la Mort parce qu'ils nous sortent de grosses bouses sans nom.
 Michael Bay par exemple. Ou même Spielberg. Si tu ne me crois pas c'est que tu n'as pas vu le dernier Indiana Jones, tu ne connais pas ses dernières productions, et que tu n'es pas au courant du fait qu'il allait faire Tintin.. TINTIN BORDEL!! EN 3D!

Bref.

Mis à part ces deux **** qui franchement devraient avoir de grosses fessées cul nu pour oser faire mal au cinéma sans aucune pitié, il y a quand même des gens biens: David Lynch, Terry Gilliam, Takeshi Kitano, Robert Wise.. Et encore je tente de sortir des noms connus (je suis même sure que personne ne peut me donner un nom de film de Wise alors que quand même c'est un peu LE mec qui a la classe après Georges Abitbol)

Mais bon le cinéma n'est pas qu'une question de personne. C'est aussi une question d'idée et de ressenti! Ben oui, c'est pas parce qu'il y a énormément de stars dans un film qu'il va être bien. Y a qu'à voir Valentine's Day! Bon y a aussi Comedy of Terrors de Jacques Tourneur avec Vincent Price, Boris Karloff et Peter Lorre, mais je suis sure que vous, bande de petits mécréants, vous ne l'avez jamais vu (si oui tu as droit à un bon point)
Lorsque tu vas au cinéma, ou que tu regardes un film chez toi tranquillou, tu ressens des émotions, vis des aventures, jamais éprouvées dans le monde réel. A part si tu es un pneu ou que tu te bas tous les jours contre les zombies. Tu es transporté dans un univers différent, une dimension parallèle.. Tu es qui tu veux. Et ça si c'est pas la classe, je ne sais pas ce que c'est!

Pourtant, des fois, il y a des films qui te promettent tout ça et non. Comme Sucker Punch de Zack Snyder.
Et pourtant je l'attendais ce film.. Depuis Watchmen je suis fan de l'esthétique Snyderienne (oui ce mot n'existe pas mais je fais ce que je veux, c'est mon blog, NA!).
Faut avouer que les ralentis, les couleurs de Watchmen sont superbes.
Puis en dehors de l'esthétique il y a aussi le fait que Sucker Punch est le premier scénario original de Zack. Après toutes ses adaptations, faut dire que c'était limite l'événement de l'année pour moi.
C'est ainsi qu'en ce beau 1er Avril, je me dirigeai vers le cinéma le plus proche même si il diffuse les films en version française. Je rentre dans la salle. Oula y a que quatre personnes, mauvais, très mauvais. Je m'installe bien confortablement dans mon siège (je vous passe les commentaires remplis de haine sur les publicités au cinéma sinon je vais en avoir pour trois heures), la lumière s'éteint, c'est parti (je serais un mec, je banderais)!

OH PUTAIN MAIS QU'EST-CE QU'IL A FOUTU?

Non mais bon sang, pourquoi? Pourquoi? Mis à part cette introduction qui est très belle que cela soit au niveau des images, du montage ou du scénario.

ATTENTION SPOILER !

Ce que je ne comprends pas, c'est comment les gens peuvent penser que les niveaux d'interprétations sont originaux. Pour remettre les choses dans leur contexte, nous suivons l'histoire de Babydoll, jeune fille de 20 ans qui se retrouve enfermée dans un hôpital psychiatrique avec une lobotomie à la clef pour éviter de révéler les abus sexuels de son beau père. Pour échapper à cet enfer, elle s'imagine dans un monde différent, celui d'une maison close. Babydoll décide de s'enfuir accompagnée de ses co-détenues Amber, Blondie (aka High School Musical), Rocket et de la sœur de cette dernière Sweet Pea. Pour mener à bien cette mission, elle doit retrouver des éléments lui permettant de sortir de cet enfer. Chaque quête d'objet est représentée sur l'écran par un combat onirique se déroulant à chacune de ses "danses" dans un monde différent: samouraïs, zombies nazis, gobelins et dragons, robots.. Ça promet hein? Ben détrompe toi mon petit canard (mais j'en reparlerai plus tard). Au fur et à mesure que l'histoire avance, le spectateur se rend compte que Babydoll est déjà lobotomisée, que ce n'est pas son histoire que nous suivons, mais celle de Sweet Pea. Waouh quel twist final pas du tout prévu!
Dès le départ le spectateur qui a un minimum de jugeote s'en rend compte. M'enfin, les gens n'ont jamais vu Brazil de Gilliam?
Alors certes il y a des idées, certes elles sont bonnes, mais Snyder gâche tout par son esthétique. Les ralentis j'aime bien, mais quand il y en a toute les deux secondes, ça devient ridicule. On s'ennuie durant les scènes d'action qui deviennent risibles à la longue! Je veux bien que l'on soit dans des mondes irréels mais là.. Tout ceci devient totalement ridicule.
Bon comme points positifs, mis à part l'introduction dont j'ai déjà parlé qui vaut le coup (sincèrement elle est superbe), il y a deux, trois éléments qui sont superbes. Par exemple, les zombies nazis: ben ils sont beaux (bon tout est relatif). Et les plans de l'arrivée de Babydoll dans le "théâtre" de l'hôpital psychiatrique est superbe. Au premier plan on a la moitié du visage de la jeune fille, l'oeil écarquillé avec en arrière plan son beau père puis le gérant de l'hôpital. Pour moi cela rappelle le plus beau plan de la série Alfred Hitchcock presents dans l'épisode "Four O'clock" ("Pris au piège")
Ce plan fait, pour moi, parti des plus beaux donnés par le cinéma.

Mais bon, ça ne peut pas rattraper toutes les énormités qu'il y a dans ce film. Et qu'on ne vienne pas me dire que je n'ai rien compris. Justement, j'ai compris que Babydoll est en fait l'avatar de Sweet Pea, que cette dernière ne s'est pas échappée, elle est juste lobotomisée, que Rocket et la soeur de Babydoll sont en fait la seule et même personne... Mais non, je ne peux pas cautionner un film comme cela!

FIN DU SPOILER 

Bref, mes petits canards, si vous avez aimé ce film, tant mieux pour vous, vous n'aurez pas l'impression d'avoir été sodomisés par ET Snyder ET le prix des places.